vendredi 20 septembre 2013

Pochette de lingerie en broderie blanche...terminée pendant l'été !

C'est toujours un très grand plaisir de terminer un ouvrage ! On est plus ou moins content du résultat, mais au moins, on est arrivé au terme de la broderie. En outre, dans cet ouvrage, je crois voir une évolution dans mon travail, entre le début et la fin donc entre la gauche et la droite du motif. Il y a un peu de mieux mais il reste encore des progrès à faire...
Après, il y a eu le montage de la pochette. Comme j'avais fait un ourlet à jours tout autour de la pièce de lin, j'ai eu juste à fermer la pochette par un surjet. Puis j'ai commencé le lavage de l'ouvrage afin d'enlever les traces de carbone et autres salissures. Après quelques misères de taches persistantes, quatre ou cinq lavages avec savon de Marseille et eau de Javel, plusieurs repassages (car c'est bien difficile de repasser dans le droit fil sans que le tissu gondole ou de faire en sorte que le cordonnet ne semble pas trembloter), bref après beaucoup d'efforts, je décide que c'est fini. Mais je comprends que le repassage soit un métier ! Cela m'a donné envie de me pencher un peu sur le métier de repasseuse (ou repasseur d'ailleurs ! voir cette vidéo)http://www.dailymotion.com/video/x7rov1_le-repasseur-de-coiffes_creation J'ai déniché sur le net un document intéressant proposé par l'INA, datant de 1933. C'est un documentaire muet avec des cartons explicatifs sur les techniques de repassage apprises par des jeunes filles dans une école professionnelle.(http://www.ina.fr/video/VDD09005669) Voir ici
A voir aussi une vidéo diffusée en 2012 par TV Breiz et France 3 Bretagne sur le travail d'amidonnage et de repassage de la coiffe et du col du Pays de l'Aven.
Enfin, j'ai trouvé un document très intéressant proposé par la Médiathèque André Malraux de Lisieux. C'est un extrait de l'"Almanach de la servante chrétienne" que vous pouvez lire sur le site suivant :
 
Mais je ne résiste pas au plaisir d'insérer ici le début de cet article et je vous en souhaite une bonne lecture !
LE REPASSAGE La question du repassage est souvent pour la bonne à tout faire une question difficile. Nous vous donnerons donc, cette année, chères Servantes, quelques notions sur le repassage. Cet article, bien que nous ne prétendions pas tout dire, pourra aussi rendre service aux femmes de chambre. Nous divisons en trois parties nos petites données sur le repassage : 1° Linge de cuisine. 2° Linge de table et de ménage. 3° Linge personnel des maîtres. Avant de parler du repassage proprement dit, disons un mot du matériel de la repasseuse et des conditions générales d’un bon repassage.
LE MATÉRIEL. Il se compose d’une table à repasser, longue planche plus étroite à un bout qu’à l’autre et recouverte d’un molleton, puis d’un linge blanc. Cette planche doit être appuyée par ses deux extrémités sur des supports, et rester libre au milieu, afin qu’on puisse y passer peignoirs, jupons, robes, etc. La table doit avoir environ 0 m. 80 de hauteur. Une table ordinaire sert parfois. Elle doit être recouverte de vieilles couvertures sans coutures, retenues en-dessous de la table. On met par-dessus une toile de coton bien tendue. On peut aussi habiller une planche de la même façon. Une planchette garnie et montée sur un pied, connue sous le nom de jeannette ou sifran, est très commode pour le repassage des manches et de la layette des bébés. Une chevrette, support métallique sur lequel on pose le fer pour déplacer le linge ; il peut être remplacé avantageusement par un rectangle d’amiante ou une brique. Des fers à repasser. Ceux-ci doivent être épais et lourds, afin de bien garder la chaleur et de bien s’appuyer sur le linge. Ces fers d’ordinaire sont en fonte, faciles à entretenir, propres et d’un usage économique. Pour glacer le linge, on emploie des fers bombés en dessous ; pour les bonnets, les emmanchures, etc., on se sert des fers à coques, forme d’oeufs, portés au bout d’une tige fixée à la table ; enfin, pour les volants, les fers à tuyautés. Entre les repassages, les fers doivent toujours être tenus dans un endroit sec, pour éviter la rouille. Le fer électrique est très agréable, mais coûteux. Il faut veiller à interrompre le courant au moment où l’on suspend le repassage, sinon le fer se surchauffe et se détériore. Le fer à alcool ou à benzine doit être employé avec grande prudence à raison de l’inflammabilité de ces deux substances. Les plaques de fonte sont d’un emploi facile et courant. Il faut les choisir épaisses, afin qu’elles conservent mieux la chaleur. Ces plaques peuvent se chauffer sur le fourneau de cuisine ou mieux sur un réchaud à coke ou à gaz ; ce dernier mode offre bien des avantages au point de vue propreté, chaleur et économie. Le poêle de la repasseuse, petit poêle de fonte qu’on porte généralement au rouge pour que le fer qui s’y trouve appliqué s’échauffe rapidement. Ce poêle, dégageant beaucoup d’acide carbonique, peut présenter des dangers. On y remédie en employant la cloche de la repasseuse, poêle fermé, établi en cheminée chauffé au coke ou à l’anthracite. Cette cloche chauffe rapidement les fers et n’est pas d’un emploi très coûteux. Voici encore quelques accessoires nécessaires au repassage : Une planchette à glacer en bois dur et poli. Quelques torchons de toile pour essuyer le fer et l’essayer. Des poignées confectionnées avec des morceaux de toile assez solide. Un récipient contenant de l’eau, avec unchiffon très propre pour effacer les faux plis et humecter les parties trop sèches. Une bande de flanelle ou de molleton pour le repassage des broderies, des dentelles ou du linge empesé. Un nouet de cire du papier de verre fin ou de la toile émeri pour nettoyer les fers, surtout dans le repassage du linge empesé.
CONDITIONS GÉNÉRALES D’UN BON REPASSAGE. Pour que le repassage s’effectue dans de bonnes conditions, il faut :
 
1° Autant que possible, installer la table de repassage près d’une fenêtre, en pleine lumière.
2° Les fers doivent être très propres ; les nettoyer quand il en est besoin, avec du papier émeri ou même avec de la paille de fer très fine. S’ils sont rouillés, les graisser et les frotter ensuite avec du sable fin, puis les laver, les essuyer et les chauffer tout de suite. Pour faciliter le glissement du fer, on le passe chaud et rapidement sur un nouet de cire et on l’essuie soigneusement. Le passer ensuite sur un torchon afin de ne pas s’exposer à roussir.
3° Disposer sur la table le linge à repasser de façon à placer à sa gauche la partie supérieure de l’objet. Faire glisser devant soi la partie repassée. Au besoin, retenir l’extrémité par des épingles au bord de la table.
4° Procéder par grands coups de fer, dans le sens de la longueur de l’objet. Presser sur le talon du fer en allant et sur la pointe en revenant. De la main gauche, aplanir l’étoffe devant le fer ou la tendre s’il se présente des fronces.
5° Quand le tissu est double, comme dans les pantalons, les manches, etc., s’assurer qu’il n’y a pas de faux plis au-dessous. Repasser les deux faces.
6° Pour qu’il reste bien net, sécher complètement le linge sous le fer.
7° Les broderies, les festons, les dentelles se repassent à l’envers, sur une flanelle, et sont ainsi mis en relief.
8° Pour enlever les taches de roussi, les frotter à l’eau froide. Si la tache persiste, la savonner, la rincer, ou encore la tremper quelques instants dans l’eau chaude additionnée d’eau de javel. Rincer à plusieurs eaux et sécher à l’air. En été, exposer la tache mouillée au soleil ; renouveler l’opération s’il est besoin. En hiver, étendre dehors l’objet mouillé ; dès qu’il est gelé, le rentrer ; au moment du dégel la tache disparaît.
 
PRÉPARATION DU LINGE A REPASSER. La veille du repassage, on procède à l’humectage du linge, préalablement empilé par catégories d’objets. Asperger d’eau tiède ou froide successivement toutes les pièces de même genre, les rouler ensemble, les garnitures à l’intérieur. Les ranger dans une corbeille et les recouvrir d’un linge humide.
 
 
 
Malgré tous mes efforts, les deux premières vidéos que je propose n'apparaissent pas. La 3e, si. Alors je remets le libellé de ces vidéos parce que vraiment elles valent la peine d'être vues. Il faudra juste les chercher par vous-mêmes.Désolée de tous ces ratés!

1 commentaire:

7 recettes a dit…

Bravo pour cet article très intéressant